Intervention de Filippo Grandi

Réunion du 17 janvier 2017 à 16h45
Commission des affaires étrangères

Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés :

L'Asie et l'Amérique connaissent encore des crises, mais d'un niveau bien moindre qu'au cours des années 1970 et 1980. Au Myanmar, la situation est complexe : des progrès ont eu lieu sur le plan général mais le sort de la minorité musulmane, les Rohingyas, se détériore. Nous pensons tous – c'est aussi le sentiment exprimé par M. Jean-Marc Ayrault ce matin – qu'il faut donner un peu de temps à Aung San Suu Kyi. D'autre part, en Afghanistan, la crise héritée de la guerre froide demeure irrésolue. Ces deux pays mis à part, les problèmes ne sont plus aussi graves qu'ils l'ont été en Asie, et c'est tout aussi vrai pour l'Amérique latine. Certes, cette région du monde est toujours le théâtre d'importants mouvements de population et, en Amérique centrale, la criminalité est croissante, des bandes se comportant comme de « mauvais États », contrôlant des territoires dont ils terrorisent la population et provoquant des exodes, mais à une échelle plus faible qu'il y a quarante ans. La démocratisation, la résolution de conflits et le progrès économique ont radicalement modifié la situation. Il est bon de rappeler par ces exemples que le développement et la paix ont un effet majeur sur les mouvements de population : c'est dire, aussi, qu'ils ne sont pas nécessairement sans fin et que l'on peut trouver des solutions aux situations qui sont à l'origine des flux de réfugiés.

Vous avez souligné vous-mêmes la complexité du problème des sauvetages en mer. Quand les migrants sont à l'eau, il est trop tard pour s'interroger.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion