Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du 23 octobre 2014 à 9h10
Commission élargie : finances - défense nationale - affaires étrangères

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

Madame Récalde, nos drones fonctionnent très bien. La différence entre le Harfang et le Reaper est considérable. Nous avons fait le bon choix, si l'on en croit les utilisateurs et le centre de planification et de conduite des opérations (CPCO). Nos drones nous permettent de mener des opérations significatives dans le cadre de la mission Barkhane.

Nous n'avons perdu aucun drone, monsieur Myard. Le troisième s'ajoutera aux deux existants.

Les drones d'observation permettent d'accélérer le raccourcissement de l'action et du renseignement.

Il ne reste plus qu'à souhaiter la construction d'une nouvelle génération de drones européens et français : je regrette que nous ayons manqué ce rendez-vous.

Messieurs Lamour, Audibert Troin et Lellouche, j'attends tout d'abord les recettes des enchères de cession des fréquences 700 mégahertz, qui devront être affectées à la défense avant décembre 2015 pour me permettre d'engager des achats d'armement. Si tel n'était pas le cas et pour parer à toute éventualité, j'ai engagé un plan B qui répond scrupuleusement à la LPM : celle-ci prévoit que le produit des cessions d'actifs ne pourra être mobilisé que dans des investissements en capital. Donc, loin d'être une usine à gaz, la société de projet traduit une application stricte des textes. C'est pourquoi j'ai demandé au Président de la République son accord pour travailler à cette hypothèse. C'est dans ce cadre que les cessions d'actifs serviront au financement de la LPM – mesure à laquelle vous étiez favorables.

L'État, quant à lui, peut investir en capital soit seul soit aux côtés d'industriels : la question n'est pas encore tranchée. La réponse, qui sera publique, ne sera pas prise sans vous.

Enfin, je ne suis pas opposé à la mobilisation des programmes d'investissement d'avenir, à partir du moment où les contraintes en matière d'opérateurs et de types de programmes seront respectées.

Les décisions en la matière, je tiens vous à le confirmer, seront prises en toute transparence. C'est notre intérêt commun. C'est pourquoi, monsieur Lefebvre, je suis favorable à votre proposition : préparons en amont les différents scénarios possibles. Les enjeux de défense doivent être partagés. Et j'ai trouvé auprès des sénateurs la même volonté de travailler en commun, monsieur Vitel.

Des expériences similaires ont été menées à l'étranger : certaines ont été performantes, d'autres l'ont moins été. Pourquoi nous priver des dispositifs dont les Américains se sont dotés pour favoriser leurs exportations ?

Mon obsession demeure les 31,4 milliards d'euros.

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