Intervention de Yves Nicolin

Séance en hémicycle du 7 février 2013 à 15h00
Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe — Article 4, amendement 1317

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Nicolin :

Nous assistons, avec ce texte, à un véritable hold-up de mots. Vous supprimez les mots « père », « mère », « mari », « femme », et, à cet alinéa, « belle-mère » et « beau-père ». Mais il y aura toujours un être qui continuera à reconnaître l'homme et la femme, et les discriminera : c'est l'enfant.

J'ai cité tout à l'heure une étude importante. Il existe pour l'enfant une différence affective entre un père et une mère. Les mêmes études scientifiques prouvent que l'enfant est sensible aux timbres de voix, aux textures de peau, évidemment différentes pour le père et la mère. Très tôt, l'enfant discrimine l'attitude du père et celle de la mère, à des rythmes, à des manières de le porter et de s'adresser à lui. On imagine d'ailleurs mal un enfant se blottir sur le sein de son père. Très tôt, l'enfant identifie père et mère par des sensations ; qui peut le nier ? Il faut bien avoir conscience que ses premières expériences s'impriment dans le cerveau en construction et fonde les bases du repérage sexuel du futur adolescent et adulte en devenir. Non, madame la garde des sceaux, les hommes ne sont pas des femmes comme les autres. Alors pourquoi vouloir des termes génériques identiques ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

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