Intervention de Pierre Moscovici

Séance en hémicycle du 12 février 2013 à 21h45
Séparation et régulation des activités bancaires — Motion de rejet préalable

Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances :

…et je serai heureux de savoir quel sera votre vote sur ce texte.

Je n'ai pas du tout l'intention d'entrer dans ce qui peut être adjacent ou latéral dans votre raisonnement ; vous avez voulu dresser la liste de prétendus renoncements qui, en vérité, n'ont pas eu lieu, alors qu'une cohérence de politique économique s'affirme. J'insisterai sur un point seulement.

Tout à l'heure, j'ai assisté à la présentation par le premier président de la Cour des comptes, du rapport annuel de l'année passée. Je l'ai fait avec grand respect comme ministre des finances aujourd'hui et comme conseiller maître à la Cour des comptes dans le passé. Je trouve que la lecture que vous en faites les uns et les autres est singulièrement partiale, partielle, voire déformée. Vous auriez pu choisir d'autres extraits, citer M. Migaud, qui estime que l'effort fait pour 2013 est considérable et même sans précédent. S'il est considérable et sans précédent, c'est parce que le besoin d'effort est considérable et sans précédent. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) En effet, nous sommes en train de tenter de réussir – et nous y parviendrons – le redressement du pays.

Par-delà nos différences politiques, par-delà nos orientations idéologiques qui ne sont pas les mêmes, nous devrions avoir une seule chose en tête : faire en sorte que notre pays aille mieux, qu'il se redresse, que ses finances publiques se redressent, que son appareil productif se rétablisse afin que l'objectif fixé par le Président de la République d'inverser la courbe du chômage d'ici à la fin de 2013 soit atteint. C'est bien à quoi travaille ce Gouvernement. Il se préoccupe non de chercher je ne sais quel conflit, mais de justice, de redressement, de rassemblement. C'est l'esprit dans lequel nous entamons la discussion de ce projet de loi.

Au fond, vous pensez qu'une loi n'est pas nécessaire. Vous avez même tenté de démontrer à quel point les choses marchaient bien dans le système français. Je suis en total désaccord sur ce point avec vous. Vous avez tort d'évoquer les électeurs qui auraient voté pour le Président de la République actuel sans penser à ceux qui ont voté pour le précédent Président de la République et qui ne sont pas satisfaits de l'absence de contrôle, de moralisation, de régulation dans le monde bancaire. Une loi bancaire est nécessaire.

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