Intervention de Pierre Lellouche

Séance en hémicycle du 12 février 2013 à 21h45
Séparation et régulation des activités bancaires — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Nous venons d'entendre les propos émouvants de M. Potier qui se présentait comme un trublion. Souffrez que je me présente comme un homme libre, de tradition gaulliste, un peu professeur, comme M. Muet, et riche d'une longue expérience internationale. Ma contribution sera peut-être un peu différente de ce que vous avez entendu dans les rangs de l'UMP mais connaissant votre ouverture d'esprit, monsieur le ministre, elle éclairera peut-être aussi les débats.

Je partirai moi aussi des propos, pour le coup historiques, que M. Hollande tint le 22 janvier 2012, et en particulier de cette fameuse envolée sur l'adversaire sans nom, sans visage, sans parti, qui ne présentera jamais sa candidature aux élections mais qui, pourtant, gouverne. Il poursuivait en déclarant : « Maîtriser la finance commencera ici par le vote d'une loi sur les banques qui les obligera à séparer leurs activités de crédit de leurs opérations spéculatives. Aucune banque française ne pourra avoir de présence dans les paradis fiscaux. Les produits financiers toxiques, c'est-à-dire sans lien avec les nécessités de l'économie réelle, seront purement et simplement interdits. Les stocks options seront supprimés. Et les bonus encadrés ».

Quand on relit, monsieur le ministre, les propos du candidat Hollande, sur le refus de l' « austérité imposée par l'Europe », le refus du Traité de stabilité financière européen qu'il entendait « renégocier », sa promesse solennelle de forcer l'Europe à adopter un plan de relance ambitieux par l'augmentation des dépenses publiques, quand on relit tout cela, et que l'on fait les comptes un an plus tard, l'on a envie de dire : « le changement c'est vraiment maintenant » ! Car qu'avez-vous fait en effet ?

Tout d'abord, le Traité européen de stabilité financière, vous l'avez ratifié, à la virgule près, grâce à notre aide.

Les fameux eurobonds brandis tout au long de la campagne se sont évaporés, tout comme votre fameux plan de relance de 120 milliards d'euros annoncé à grand renfort de publicité.

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