Intervention de Jean-Noël Carpentier

Réunion du 25 juillet 2012 à 16h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Carpentier :

Monsieur le ministre, le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste se félicite de cette nouvelle méthode, qui rompt avec la précédente. Elle apporte l'apaisement et suscite l'espoir. Il faut traiter les questions urgentes avant de construire un avenir plus souriant. Nos concitoyens ont été satisfaits de la tenue de la grande conférence sociale.

Toutefois, les attentes sont fortes, notamment en matière d'emploi, question qui fracture la société, qu'il s'agisse non seulement du taux d'emploi mais aussi de la précarité ou de la qualité de celui-ci. Des milliers de Français souffrent dans leur chair.

Nous sommes prêts à appuyer votre méthode qui vise à renouer avec le dialogue social.

Le concept de la main invisible régulant le marché, y compris celui de l'emploi, ne peut plus fonctionner. Une intervention de l'État est nécessaire pour permettre l'établissement de règles plus humaines. La crise mondiale est profonde. Le taux moyen de chômage en France est similaire au taux européen : il tourne autour de 10 %. Nous assistons à une financiarisation de l'économie planétaire. Le candidat Hollande, devenu Président de la République, affirmait que son adversaire n'avait pas de visage mais il a un nom : c'est la finance. Évitons les slogans en matière d'emploi. En économie, il faut faire preuve de pragmatisme. Un grand nombre de nos concitoyens attendent de l'État qu'il les protège par l'établissement de nouvelles règles. Le code du travail doit y contribuer : c'est une question urgente en cette période de crise.

Il conviendra par ailleurs de donner une définition précise du coût du travail car ce qui est en jeu, notamment par le biais de la question des salaires, c'est le pouvoir d'achat des Français. Qu'envisagez-vous pour que son amélioration ne se réduise pas à un simple mot d'ordre électoral ?

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