Intervention de Charles de Courson

Séance en hémicycle du 31 juillet 2012 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Dans l'introduction de M. Vigier et dans mon intervention au nom du groupe UDI, quatre problèmes ont été soulevés. Je ne les reprends pas mais je vous les résume.

Premièrement, vous avez pris des risques constitutionnels tout à fait déraisonnables. Vous n'avez pas voulu nous écouter, y compris sur le dernier point sur lequel nous essayions plutôt d'aider le Gouvernement.

Deuxièmement, vous ne répondez jamais à l'objection que nous opposons à votre inaction en matière de compétitivité des entreprises. Au lieu de l'améliorer, vous la dégradez constamment. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Dites-moi quelles sont vos mesures favorables à la compétitivité. (Mêmes mouvements). Au lieu de hurler, réfléchissez ! Vous avez un cerveau, vous n'avez pas qu'un organe ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Cela ne sert à rien de crier. Écoutez nos arguments ! Où sont les mesures en faveur de la compétitivité ? Il n'y en a aucune ! Au contraire, vous proposez des mesures nuisibles à la compétitivité. Vous allez passer votre temps, comme c'est arrivé par le passé à des gouvernements de gauche, à essayer de colmater les brèches dans des secteurs qui s'effondrent, sans vous rendre compte de la nécessité d'une politique structurelle pour accroître la compétitivité des entreprises.

À partir de septembre, vous ferez face, dans vos permanences, à de nombreux salariés, parmi les neuf millions concernés par la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires, qui viendront vous demander des explications. Au lieu d'applaudir lorsque vous supprimez 5 milliards d'avantages qui profitent d'abord aux classes moyennes et modestes de la population, vous devriez nous écouter un peu ou vous le regretterez ! Ne battez pas trop des mains, car, d'ici à la fin de l'année, vous ne le ferez plus du tout.

Dernier élément, nous, les centristes, persistons à dire, à temps et à contretemps, que l'on soit dans la majorité ou dans l'opposition, que la priorité doit être la réduction de la dépense publique. Dans votre projet, on n'en trouve pas, il n'y a que des hausses de recettes. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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