Intervention de Pierre Moscovici

Séance en hémicycle du 12 mars 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Finances publiques

Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances :

Vous le savez, nous sommes en train de préparer le programme de stabilité que nous présenterons à la Commission européenne le 15 avril. J'ai pris l'engagement de refuser d'ajouter ici l'austérité à la récession ou la stagnation, raison pour laquelle nous demanderons le différé d'un an, de 2013 à 2014, de l'objectif de réduction des déficits en deçà de 3 %.

Je veux vous assurer ici que l'effort structurel qui doit être fait, et qui est imposé par la situation des finances publiques que vous nous avez laissée, fera davantage appel à des économies sur la dépense publique qu'à la fiscalité, tant il est vrai qu'il ne faut pas se livrer à une créativité échevelée en la matière. Les Français attendent de la sérénité, de la stabilité et le Parlement a droit à ce que ce soit devant lui que soient présentées les mesures fiscales.

Quant aux collectivités locales, elles seront appelées à consentir un effort de 1,5 milliard d'euros par an. Mais je précise qu'elles sont par ailleurs largement financées et soutenues par le Gouvernement, notamment sur les fonds d'épargne, pour le financement de leurs investissements à très long terme, et qu'une banque des collectivités locales a été créée. Tout à l'heure, à dix-sept heures, le Premier ministre recevra toutes les associations d'élus. Nous sommes une collectivité qui doit redresser ses finances publiques. Chacun y est appelé, mais dans l'équité. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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