Intervention de Dino Cinieri

Séance en hémicycle du 12 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

Monsieur le ministre, j'ai déposé plusieurs amendements sur l'article 1er, car il me paraît indispensable d'apporter de nombreuses précisions ou modifications à votre rapport.

Vous trouverez peut-être que certains de mes amendements relèvent du détail. Par exemple, plusieurs d'entre eux visent à substituer les mots : « chaque élève » aux mots : « tous les élèves ». Mais, à mes yeux, il est important de rappeler que l'école de la République considère chaque enfant dans son individualité. C'est bien chacun des enfants, et non l'ensemble des enfants, qui doit avoir accès au socle commun de connaissances.

Parce que chaque enfant est différent, le collège ne doit pas être unique. Le dispositif d'initiation aux métiers en alternance de la loi Cherpion est fondamental pour de nombreux jeunes qui, sans lui, vont se retrouver en échec scolaire et perdre un temps précieux. Avez-vous rencontré ces jeunes qui, parce qu'ils sont nés en fin d'année, entre octobre et décembre, devront attendre une année de plus pour découvrir le monde de l'artisanat, des services ou de l'industrie ?

Il me semble également utile de rappeler que les parents sont les premiers acteurs de l'éducation de leur enfant et que la morale enseignée doit se faire dans le respect des valeurs de la famille.

Vous voulez supprimer totalement les devoirs à la maison, alors que c'est aussi un lien important entre les jeunes et leurs parents. Une modération de la quantité de devoirs aurait été plus bénéfique qu'une suppression pure et simple.

Il est dommage que la scolarisation des enfants souffrant de handicaps ne soit pas davantage mise en avant dans ce rapport annexé. Ce soir, j'ai une pensée pour notre ancien collègue et ami Jean-François Chossy, qui a tant travaillé sur le sujet.

J'espère, monsieur le ministre, que vous saurez écouter l'opposition lorsque nous discuterons des amendements à l'article 1er. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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