Intervention de Paul Salen

Séance en hémicycle du 12 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Salen :

Monsieur le ministre, je vais le dire franchement : la montagne accouche d'une souris. En guise de refondation, vous nous proposez un simple coup de pinceau. En réalité, le rapport annexé à l'article 1er repose sur une politisation abusive. Il faut le dire clairement, ce rapport annexé, dont l'utilité autre que politicienne reste à démontrer, n'éclaire pas le débat et ne parvient pas à fonder une ambition nationale commune. Loin de rassembler sur un sujet où le consensus s'impose, le texte favorise les clivages stériles et partisans. Or, ce texte devrait être centré exclusivement sur l'intérêt de l'enfant.

J'espère que vous saurez écouter nos arguments lorsque nous défendrons nos amendements, car la vérité n'appartient pas à un clan.

Votre approche n'est pas la bonne. Je citerai deux exemples : que dire de ce service national du numérique, dont on ne comprend pas encore les prérogatives ? Que penser du Conseil supérieur des programmes, dont l'indépendance semble, avant même sa naissance, mal assurée ?

Monsieur le ministre, cet article 1er est le symbole d'un projet qui semble mal conçu. Vous nous avez rappelé tout à l'heure la promesse de créer 60 000 postes. Quantitativement, elle pourra être tenue, mais je me pose réellement la question, et vous aussi certainement : le sera-t-elle qualitativement ? Trouver en si peu de temps autant de vocations ! Je sais que ce métier est prisé, mais j'ai tout de même quelques doutes.

Je pense que vous accepterez nos amendements, car ce projet de loi n'est pas à la hauteur des défis qui sont devant nous. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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