Intervention de Marie-Hélène Fabre

Séance en hémicycle du 12 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Hélène Fabre :

Monsieur le ministre, le succès d'une bonne insertion dans le monde professionnel est largement tributaire de l'orientation choisie par les élèves et leurs parents. Tel est l'objet de ce projet de loi tant attendu.

Pour donner à tous les élèves, et pas seulement à ceux qui maîtrisent les règles du jeu scolaire, les éléments qui leur permettront de se déterminer en connaissance de cause pour la poursuite de leurs études, il faut que l'orientation – apprentissage, filière professionnelle, technologique ou générale – constitue une décision éclairée et mûrement réfléchie.

Quelle personne est la mieux à même d'aider l'élève à élaborer son projet d'orientation scolaire et professionnelle et d'éclairer ses choix d'orientation, de l'épauler dans son parcours individuel d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel, si ce n'est un professionnel voué à cette tâche ? Or, de tous les personnels de l'éducation nationale, les conseillers d'orientation sont les mieux à même de remplir efficacement cette mission. Ils permettent aux élèves de se familiariser progressivement, avec les opportunités offertes par le monde économique. Ils sont aussi bien souvent les seuls capables d'assurer une fonction de médiation constructive entre les enseignants et les parents en cas de conflit, sur le devenir de l'élève. Enfin, leur formation les prédispose à bien coordonner les dispositifs d'aides spécialisées aux élèves en difficulté. Il serait souhaitable que le rôle des psychologues du premier degré et des RASED redevienne incontournable et soit enfin pleinement reconnu. Car le renforcement de leur intervention assure que tous les élèves, quelle que soit leur origine sociale, aient accès à une écoute, un suivi, des conseils personnalisés relatifs à leur scolarité et leurs projets d'avenir.

Nous avons la volonté politique de voir l'école de la République retrouver sa vertu méritocratique et sa fonction d'ascenseur social, dont des coupes budgétaires aveugles l'avaient si souvent privée ces dernières années.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion