Intervention de Yannick Favennec

Séance en hémicycle du 12 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec :

Monsieur le ministre, mes chers collègues, le projet dont nous débattons n'est malheureusement pas à la hauteur de la très grande ambition affichée par son intitulé : la refondation de l'école de la République.

Si ce texte n'est pas fondateur, c'est parce qu'il lui manque des ambitions fondamentales. Pour être fondateur, il aurait fallu repenser radicalement le rôle des maîtres, au sens large du terme, pour rendre à leur magistère l'autorité qu'ils semblent avoir perdue, ce qui suppose notamment un projet de formation rénové et clairement identifié dans la loi.

Il aurait également fallu identifier les évolutions structurantes de la société, au-delà même des difficultés d'insertion des jeunes Français, pour penser un service public de l'éducation global qui initie notamment une nouvelle relation entre les familles et le monde enseignant. Il aurait fallu, enfin, transformer la grande maison de l'éducation nationale en espace d'expérimentation collaborative, des classes des plus petits à celles des plus grands.

Plusieurs propositions du groupe UDI, particulièrement de mes collègues de la commission des affaires culturelles, seraient de nature à donner à ce texte une véritable ambition, monsieur le ministre.

En premier lieu, l'acquisition impérative des fondamentaux de la connaissance préparée dès l'école maternelle, poursuivie dans le primaire et complètement achevée à l'issue du collège nous paraît primordiale. Les éléments de cette connaissance fondamentale constituent le socle qui doit être simplifié, recentré et dont le contenu doit figurer dans la loi.

Nous souhaitons également une école ouverte, ouverte à l'esprit d'entreprise, aux familles, aux partenariats avec les collectivités locales et les acteurs associatifs ainsi qu'à l'expérimentation.

Nous souhaitons enfin la mise en place d'une école professionnelle qui recoure systématiquement aux évaluations, en s'assurant de la transparence et de l'indépendance des processus d'évaluation, et qui fournisse aux enseignants une véritable formation professionnalisante.

Monsieur le ministre, l'ambition de ce texte s'arrête à son intitulé. Elle ne se traduit certainement pas dans ses articles, à commencer par le premier. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)

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