Intervention de Philippe Folliot

Séance en hémicycle du 13 mars 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Mobilisation de l'europe au sahel

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Perdue de vue, disparue : bientôt un avis de recherche pourrait être lancé. Où est passée Mme Ashton, Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ? Si l'on parle du Mali, où est passée, avec Mme Ashton, l'Europe ?

Depuis le 11 janvier 2013, la France est engagée au Mali. Plus précisément, la France est engagée seule au Mali.

Dès l'annonce de l'opération Serval, les députés du groupe UDI et leur président Jean-Louis Borloo ont apporté un soutien sans réserve au Président de la République et au Gouvernement, dans un esprit de responsabilité et d'union nationale, face à une situation d'extrême urgence et de danger, tant pour la population malienne que pour les 6 000 ressortissants français de Bamako. Un hommage tout particulier doit être rendu à nos hommes, à nos soldats sur le terrain qui, dans des conditions difficiles, font un travail tout à fait remarquable. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP et sur de nombreux bancs du groupe SRC.)

Toutefois, dès les premières heures de l'intervention de nos troupes au Mali, et compte tenu de la gravité de la situation, le groupe UDI a demandé la réunion d'un sommet européen a appelé le Président de la République à un tour des capitales de l'Europe. Il a appelé le Gouvernement à une mobilisation véritablement européenne qui, à notre grand regret, n'a pas réellement eu lieu.

Trois mois après le début de l'opération Serval, où sont nos partenaires européens ? Au-delà d'un soutien logistique et hors l'aide à la formation, la France est toujours seule sur le terrain.

Pourtant, au-delà du Mali ou du Nord-Mali, c'est tout l'arc sahélien, méditerranéen, s'étendant jusqu'à l'Afrique centrale, qui est concerné. C'est bien la région tout entière qui connaît une grave crise et se trouve déstabilisée, par des trafics mais aussi par une guerre djihadiste. Face à un sujet panafricain, c'est donc une réponse paneuropéenne et internationale, qui est nécessaire. À ce titre, nous saluons la perspective de la mise en place d'une opération de maintien de la paix de l'ONU au Mali.

Monsieur le ministre, quel est votre plan d'action pour une mobilisation politique de l'Europe en Afrique en général, au Mali en particulier ?

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