Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 13 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendement 842

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Je suis tout à fait favorable, si on le peut, à un développement accéléré de l'apprentissage, surtout sous statut scolaire. Il pose beaucoup de problèmes dans notre pays.

J'ai déjà eu l'occasion de vous rappeler hier que j'avais suivi de près les efforts faits par Xavier Bertrand. Voici les chiffres, même si vous ne les aimez pas : au 31 décembre 2011, il y avait en France 436 000 apprentis ; ils étaient 425 000 en 2007, soit une progression de 11 000 apprentis, malgré tout le volontarisme affiché. Cela ne mérite donc pas, d'après moi, ces discours exorbitants.

En revanche, et c'est mon second point, les plateformes de repérage du décrochage mises en place par Luc Chatel ont permis d'identifier que la moitié des décrocheurs étaient précisément ceux qui avaient été orientés dans les voies professionnelles.

Avec cet amendement, vous faites comme si l'orientation vers une voie professionnelle constituait une solution à l'insertion professionnelle. Malheureusement le problème est beaucoup plus complexe, et s'orienter vers les voies professionnelles aujourd'hui n'est malheureusement pas une garantie d'insertion. C'est parce que nous l'avons compris que nous avons mis en place ce parcours d'insertion et d'orientation dont nous aurons bientôt l'occasion de parler.

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