Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 13 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendement 779

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

C'est un débat très important, qui a été au coeur des discussions que j'ai eues avec mon prédécesseur Luc Chatel lors de la campagne présidentielle. Au-delà de ce qui peut sembler anecdotique, il marque deux orientations principales.

Monsieur Cinieri, vous êtes en contradiction avec certaines de vos affirmations. « Tous les élèves », cela inclut chacun d'entre eux. Donc, quand je dis « tous », je ne dis pas « quelques-uns », je ne dis pas « un certain nombre », je dis « tous les élèves ». Pourquoi est-ce différent de « chacun » ? Tout ce que vous avez voulu faire ces dernières années et que l'on retrouve dans l'histoire des apprentissages précoces, c'est l'individualisation. Il faudrait que l'éducation nationale fasse une école différente pour chaque élève. Cela finit toujours, comme l'assouplissement de la carte scolaire ou la réforme du lycée, par favoriser les plus favorisés.

Nous, ce que nous voulons bâtir, c'est l'éducation nationale de la République, monsieur Myard, la « chose de tous » ! Ce n'est pas la chose de « chacun » ! La chose de « tous » ! C'est bâtir du commun entre les enfants de France.

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