Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 13 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendement 779

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Je suis d'autant plus désolé que je sais votre attachement à l'école.

Je voudrais d'abord vous donner acte du fait que la formation continue était bien comprise dans les 108 heures – 3 heures hebdomadaires –, et non pas dans les 24 heures.

Qu'y a-t-il derrière votre propos ? Vous dites – au fond, nous sommes d'ailleurs d'accord – que l'aide personnalisée a posé de nombreuses difficultés, comme l'ont mis en évidence de nombreuses études. Il fallait que les choses évoluent. Nous les faisons bouger ; vous nous en donnez acte et je vous en remercie une nouvelle fois. Mais vous ajoutez, en quelque sorte – et, je vous le dis avec beaucoup de sincérité, il ne faut pas le faire –, que les enseignants se serviraient de ces 24 heures pour ne pas travailler. Or vous avez vous-même énuméré les tâches qui vont être accomplies sur ce contingent. Le travail en équipe, le maître surnuméraire et les nouvelles pratiques pédagogiques ont d'ores et déjà donné des résultats, contrairement à ce que j'ai entendu hier dans cet hémicycle. Comme vous le savez, des expérimentations ont été faites dans les Bouches-du-Rhône, mais aussi à côté de Toulouse. Les Finlandais en mènent eux aussi. Les résultats pratiques de la mise en place des maîtres surnuméraires ont été évalués, notamment dans le domaine de l'apprentissage de la lecture. Il est vrai que cela demande du temps et de l'organisation. Or, encore une fois, qu'est-ce qui se cache derrière vos propos ? L'idée selon laquelle les enseignants ne vont pas travailler pendant ces 24 heures. C'est toujours la manière dont vous abordez la question du statut.

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