Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 13 mars 2013 à 15h00
Refondation de l'école de la république — Article 1er et rapport annexé, amendements 69 233 278 705 766 1107 1128 893

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Ce sujet peut prêter à polémique si on le souhaite, mais il est de première importance pour le pays.

Pour des raisons diverses, au cours des dernières années, nous nous sommes retrouvés dans la situation très inquiétante de ne pas pouvoir recruter les professeurs dont nous avons besoin. Dans les années à venir, nous aurons besoin de recruter 150 000 professeurs.

On peut expliquer cette pénurie par la crise des vocations : les jeunes n'auraient plus envie d'enseigner, ce ne serait plus un beau métier, la société aurait évolué. On peut aussi, et c'était un pari, faire la distinction entre crise des vocations et crise des recrutements.

Des indicateurs nous permettaient d'écarter la crise des vocations : 81 % des Français souhaitent encore que leur enfant devienne professeur et 76 % des jeunes estiment que c'est un beau métier. Mais ce qu'on a appelé d'un vilain mot la mastérisation – le master 2, la suppression de la formation mais surtout de l'année de stage rémunéré – a produit des premières affectations très difficiles, sur plusieurs niveaux, dans plusieurs établissements. Cela a conduit à tarir un vivier qui était déjà peu abondant pour certaines disciplines et va le rester encore quelques années.

Nous avons pris certaines mesures comme celle qui consiste à avancer le deuxième concours d'une année ce qui accroît le vivier : ils auront un master 2, mais le concours sera un an plus tôt.

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