Intervention de Jean-François Copé

Séance en hémicycle du 20 mars 2013 à 15h00
Motion de censure

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Vous avez cru que la célèbre formule « trop d'impôt tue l'impôt » était un slogan de droite. Vous découvrez que c'est une réalité !

Dès cette année, les rentrées fiscales ont chuté. Nous sommes au bord de la révolte fiscale et vous refusez de le voir. Au bout de dix mois au pouvoir, vous voilà résignés, fatigués. En fait, vous comptez les jours, espérant que la crise passe. Vous vous accrochez de manière presque infantile à l'idée qu'un jour ou l'autre, la reprise économique effacera vos erreurs.

Consciemment ou pas, vous vous contentez de conserver le plus longtemps possible des acquis dépassés au lieu d'inventer l'avenir. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Désormais, vous êtes au pied du mur. Soit François Hollande continue de louvoyer, spectateur impuissant du lent déclin économique et moral de notre pays, et alors, après être entré dans l'histoire comme le Président des impôts, il y restera comme le Président du chômage et du déclassement ; soit il change radicalement de politique pour porter les réformes que le XXIe siècle rend impératives et alors – je le dis avec solennité – il créerait les conditions d'une union nationale, dans l'intérêt du pays tout entier. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Aujourd'hui, au nom de l'opposition, je veux inviter François Hollande à faire ce choix du courage et de la grandeur. Je veux dessiner les contours d'une autre politique, une politique de relèvement de notre appareil productif, une politique fondée sur la confiance qui mise sur le génie de la France et le talent des Français, une politique qui renoue avec l'espérance et le goût de l'avenir !

Cette autre politique passe par un « big bang » économique et social.

Cette formule, je l'ai à dessein empruntée à Michel Rocard, en espérant qu'elle vous parle, monsieur le Premier ministre. Après tout, souvent méprisé par son propre camp, Michel Rocard a parfois eu l'audace de la lucidité dans les diagnostics qu'il formulait.

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