Intervention de Roger-Gérard Schwartzenberg

Séance en hémicycle du 20 mars 2013 à 15h00
Motion de censure

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger-Gérard Schwartzenberg :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, le débat de censure est souvent un moment important de la vie parlementaire. C'est l'occasion principale pour l'opposition de présenter ses conceptions, ses propositions, de faire connaître ses solutions alternatives face au Gouvernement.

Mais, parfois, cette motion de censure peut aussi devenir un exercice plus rituel, plus convenu, qui présente un caractère assez automatique. Dans ce cas, l'opposition du moment présente une motion qui comporte toute une série de critiques contre le gouvernement – souvent systématiques et excessives – formulées à la manière d'un réquisitoire contre la gestion gouvernementale récusée en bloc.

Votre motion, chers collègues de l'opposition, entre plutôt dans cette seconde catégorie et ne se caractérise pas par un excès de nuances.

Cela frappe d'autant plus qu'elle intervient dans des conditions particulières de délai et de calendrier. Vous avez exercé le pouvoir pendant dix ans et ce Gouvernement n'est en fonction que depuis dix mois. Cela représente, chacun en conviendra, deux durées d'action très inégales. Aussi, les difficultés que vous évoquez aujourd'hui résultent souvent de vos propres décisions, lorsque vous étiez naguère aux responsabilités, il y a seulement quelques mois.

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