Intervention de Jean Jacques Vlody

Séance en hémicycle du 3 avril 2013 à 15h00
Sécurisation de l'emploi — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Jacques Vlody :

La perte de compétitivité et la crise économique, dont on connaît désormais la profondeur et la gravité, doivent nous alarmer et nous imposent une réaction urgente.

L'augmentation du chômage, les fermetures de sites industriels, la perte de pouvoir d'achat généralisée… Tout cela appelle non pas des effets d'annonce, mais une action politique résolue et cohérente.

Avec l'examen du projet de loi sur la sécurisation de l'emploi, nous y sommes. Ce texte montre tout ce que l'engagement et la volonté politique peuvent avoir de vertus pour le pays, pour l'intérêt général et pour chacun de nos concitoyens.

Dans quatre ans, c'est avant tout sur cette question économique qui est aussi une question sociale que nous serons jugés.

Le présent projet de loi répond de manière multiple et intelligente aux différents défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui. Il agit sur plusieurs leviers, et c'est bien nécessaire tant le poids de la crise est lourd. Il propose des mesures fortes, qui porteront leurs effets sur le court, moyen et long terme : ainsi en est-il des mesures de protection et d'accompagnement des salariés, pour lutter sans attendre contre la précarité croissante dont souffrent de plus en plus d'entre eux. Ce texte donne en effet de nouveaux droits à tous les salariés ; ce qui, en période de crise, n'aurait pas été une priorité pour certains.

Je pense également aux mesures qui permettront le développement des capacités d'adaptation et d'anticipation de nos entreprises, face aux mutations qui s'accélèrent dans un contexte de mondialisation économique.

Je me félicite enfin de la méthode, nouvelle, que ce texte promeut : l'affirmation du dialogue social et la valorisation du rôle des salariés et de leurs représentants. Il était temps de sortir de la logique de la confrontation qui nous empêche souvent de dégager des solutions durables. Il était temps de proposer une logique de dialogue, en faisant des organisations syndicales des véritables co-acteurs des décisions économiques et sociales. C'est justement cette co-décision qui permet l'avancée majeure concernant la couverture médicale de tous les salariés dont il est question dans cet article 1er.

Je salue donc ici l'essence de cette loi, intimement liée à la méthode qui a présidé à son élaboration.

C'est une première qui doit permettre de nous mener sur le chemin de la sortie de crise, armés d'un nouveau pacte économique et social pour la France.

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