Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 3 avril 2013 à 21h30
Sécurisation de l'emploi — Article 1er, amendement 3357

Michel Sapin, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social :

Nul ne peut la nier. Ils se la payaient entièrement, il va y avoir une prise en charge par l'entreprise. Ils ne pouvaient peut-être se payer qu'un niveau très faible de couverture, il va y avoir un panier minimal de couverture. C'est donc une amélioration substantielle, je crois pouvoir dire considérable, pour les salariés concernés.

C'est la négociation dans les branches qui fera le reste, à partir de ce minimum de 50 %. Vous avez raison, monsieur le rapporteur : ce point a été un élément important de la négociation. Certains disaient que cela ne pouvait pas être plus que 50 % – vous voyez qui. Les organisations syndicales, car toutes se sont battues sur ce sujet, ont obtenu de passer à « 50 % » tout court, ce qui revient évidemment, je n'ai pas trahi l'accord en disant cela, à 50 % minimum – parce qu'il n'est pas possible d'interdire à une branche de négocier plus ! La liberté de négociation appartient à la branche, avec un minimum garanti. Certaines branches, parce que la situation ou d'ailleurs le rapport de forces y sont plus favorables, vont parvenir à des couvertures largement supérieures à 50 % alors que dans d'autres branches, avec des entreprises plus petites et des moyens beaucoup plus faibles, cela sera de l'avis même des organisations syndicales impossible.

C'est cela, la négociation : la confiance que l'on peut, que l'on doit porter aux organisations syndicales qui représentent collectivement les salariés et les défendent au mieux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion