Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du 4 avril 2013 à 21h30
Sécurisation de l'emploi — Après l'article 2, amendement 836

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

J'aimerais apporter un complément aux explications données par mes collègues.

Voilà un problème concret auquel nous sommes trop souvent confrontés. Je suis sûr que chacun d'entre nous connaît au moins un exemple de ce type dans sa circonscription.

Lorsqu'une entreprise connaît des difficultés, la première réponse est le chômage technique, chômage technique discuté, négocié, qui souvent s'accompagne d'actions de formation, précisément parce que les difficultés auxquelles doit faire face l'entreprise appellent souvent une évolution technologique au niveau des savoir-faire et des métiers. Mais si, par la suite, l'entreprise se voit contrainte au dépôt de bilan, les salariés qui ont engagé une formation ne peuvent plus la poursuivre, et cette interruption vient aggraver leurs problèmes car ils sont souvent licenciés au moment de la liquidation.

Non seulement les salariés doivent subir cette rupture de leur formation – alors que tout un chacun se délecte en parlant de parcours professionnel ou d'évolution de carrière, on l'a bien vu cet après-midi –,mais les organismes de formation sont confrontés à un manque à gagner et à des difficultés.

Je comprends que certains d'entre vous puissent ressentir des blocages pour voter nos amendements – à moins qu'ils ne reçoivent des consignes pour ne surtout pas adopter des amendements présentés par les députés du Front de gauche ou communistes ; mais face à un problème réel comme celui-ci, mes chers collègues, il faut savoir faire passer sa conscience avant les orientations politiques arrêtées par votre chef de groupe politique.

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