Intervention de Thierry Repentin

Séance en hémicycle du 12 septembre 2012 à 21h30
Création des emplois d'avenir — Article 1er, amendement 335

Thierry Repentin, ministre auprès du ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, chargé de la formation professionnelle et de l'apprentissage :

Avant de présenter cet amendement, je répondrai à M. Vercamer qui a souhaité que soient précisés certains éléments de langage.

Les dispositifs de formation mobilisables pendant le temps de travail sont le plan de formation, le droit individuel à la formation, la période de professionnalisation et non le contrat de professionnalisation puisque c'est à l'issue de l'emploi d'avenir et dans le cas où le jeune ne conserve pas son emploi que nous souhaitons que les acteurs locaux que sont les régions, les partenaires sociaux, s'entendent pour que le jeune puisse bénéficier d'un contrat en alternance, contrat d'apprentissage ou de professionnalisation en capitalisant bien évidemment l'expérience acquise pendant le temps de l'emploi d'avenir.

Cette précision étant faite, j'en viens à la présentation de l'amendement n° 335 rectifié , qui sera le dernier que je présenterai.

L'objectif du Gouvernement est double : d'une part, permettre au jeune bénéficiaire de connaître une expérience professionnelle réussie, inscrite dans la durée ; d'autre part, lui ouvrir un parcours d'accès à une qualification. En effet, il s'agit bien d'avoir le maximum de ces contrats signés pour la durée maximale de trois ans.

La question de l'accès à une qualification est une des volontés, sinon la volonté première du Gouvernement compte tenu du public visé des jeunes peu ou pas qualifiés qui peinent à entrer dans le marché du travail dans une société où le parcours académique et le diplôme restent pour nombre d'employeurs un réflexe de sélection des candidats.

Ce public est aujourd'hui, encore peut-être plus qu'hier, fragilisé par un contexte économique en crise et par des mesures trop souvent lacunaires de la part de l'ancienne majorité.

S'il ne s'agit pas ici de remettre en cause les CUI-CAE, force est de constater que leur durée, souvent trop courte, ne permettait pas aux jeunes de s'insérer durablement dans l'emploi. Aussi proposons-nous, d'abord, la pérennisation de l'emploi créé par l'encouragement à la signature de CDI. Ensuite, et c'est le coeur de cet amendement, dans le cas où le jeune n'aurait pu ou voulu être maintenu dans son poste à l'issue de l'emploi d'avenir, nous souhaitons assurer un accès aux dispositifs de formation de droit commun que sont les contrats d'apprentissage, les contrats de professionnalisation, les stages de formation continue, par exemple. Cet accès, auquel mon ministère sera particulièrement attentif, est la marque de la volonté du Gouvernement de ne pas abandonner le jeune à l'issue de son contrat en emploi d'avenir.

Si ce contrat lui a permis de mettre le pied dans le monde du travail et lui a donné le goût de l'apprentissage, il appartient à la société de l'aider à parfaire sa formation, cela par le biais des dispositifs existants qui ont montré leur efficacité et pour lesquels les partenaires régionaux restent un formidable relais.

Le Président de la République a fait de la jeunesse sa priorité. Le Gouvernement entend dès lors faire de l'accès à une qualification et par là même à un socle de compétence, un outil indispensable à l'intégration durable de la jeunesse dans le monde du travail.

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