Intervention de Jérôme Guedj

Séance en hémicycle du 6 avril 2013 à 15h00
Sécurisation de l'emploi — Article 8, amendement 4123

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Je me permets de sourire au moment où, à dix-neuf heures, nous franchissons la cinquantième heure de débat depuis mardi dix-sept heures – je viens de faire les comptes –, ce qui explique parfois quelque retard à l'allumage ! C'est aussi ce qui explique probablement, je le dis à mon ami Jean-Marc Germain, que bien qu'ayant dans ma circonscription Palaiseau, et donc, Polytechnique, je n'ai pas bien compris la démonstration mathématique de tout à l'heure. Il faudra me donner un petit cours particulier ! (Sourires.)

Avec l'amendement que nous proposons et celui – identique – de la délégation aux droits des femmes, proposé notamment par Ségolène Neuville, nous arrivons peut-être, monsieur le ministre, à une position de compromis, à un point d'équilibre.

Nous avons compris que huit avenants figuraient dans l'accord. Nous n'y touchons pas. Nous avons compris aussi que la discussion sur la majoration avait abouti à tout ce qui nous a été expliqué à l'instant. Nous cherchons à donner aux femmes, en particulier, une meilleure prévisibilité de leur charge de travail et de leurs horaires. En effet, comment cumuler plusieurs emplois quand les horaires de l'un changent presque chaque mois, compte tenu de ces avenants qui peuvent survenir toutes les six semaines ? Comment assumer la charge du ménage, la garde des enfants – je pense notamment aux familles monoparentales – quand les horaires de travail sont constamment bousculés ?

Il nous faut donc dissuader les employeurs de multiplier les avenants, par exemple en adoptant la position d'équilibre qui vous est proposée et qui consiste à maintenir les huit avenants, mais assortis d'une majoration automatique de 25 % des heures complémentaires au-delà du quatrième avenant. Voilà qui pourrait être accepté par ceux qui ont maintenu le principe d'une majoration et qui ont voulu encadrer le nombre d'avenants.

Enfin, notre proposition s'inscrit dans l'esprit du rapport de la délégation aux droits des femmes, auquel il faut rendre hommage et qui, je le souligne à l'intention de notre collègue Candelier, a exprimé le regret que la majoration ne soit pas fixée à 25 %. Avec cet amendement, ce sera le cas au-delà du quatrième avenant.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion