Intervention de Gérard Sebaoun

Séance en hémicycle du 12 septembre 2012 à 21h30
Création des emplois d'avenir — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Sebaoun :

Monsieur le président, monsieur le ministre de l'éducation nationale, chers collègues, faciliter le parcours de jeunes étudiants, encourager leur vocation, c'est toute l'ambition de ce texte. Permettre à des étudiants boursiers de poursuivre leurs études en bénéficiant du recrutement contractuel dans un établissement public local d'enseignement est une excellente nouvelle.

C'est avoir une lecture juste de la situation de nombreux étudiants, lorsque l'on sait que 44 % d'entre eux sont boursiers en licence et seulement 33 % en master, comme nous l'apprend l'étude d'impact. On peut donc légitimement se demander, sans pouvoir l'affirmer bien sûr, si cette baisse n'est pas liée à leur précarité financière, qui les obligerait à interrompre prématurément leurs études.

Favoriser les recrutements d'emplois d'avenir professeur, sans exclusive, pour les étudiants boursiers issus des zones urbaines sensibles – nous en avons beaucoup parlé aujourd'hui – ou ayant étudié dans ces zones, c'est envoyer un signal très positif aux jeunes de ces territoires, au-delà des étudiants eux-mêmes. Je note par ailleurs que les candidates seront, à n'en pas douter, plus nombreuses que les candidats car les jeunes femmes sont largement majoritaires dans les formations universitaires, représentant 63 % des boursiers.

Je me félicite enfin des amendements identiques adoptés par la commission des affaires sociales et des affaires culturelles qui ont amélioré le texte en permettant, sans critère d'âge, aux étudiants boursiers reconnus en situation de handicap d'intégrer les emplois d'avenir.

Je terminerai par une remarque et une question. Ma remarque concerne les étudiants de nationalité étrangère hors UE, Suisse et Andorre. Ils peuvent parfaitement obtenir une bourse d'enseignement supérieur, et rien, a priori, ne leur interdit l'accès à un emploi d'avenir. Mais ils ne peuvent pas concourir au recrutement de l'éducation nationale. Ma question est la suivante : faut-il en conclure qu'ils ne peuvent pas être bénéficiaires d'un emploi d'avenir, puisqu'ils ne peuvent pas s'engager à se présenter aux concours ?

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