Intervention de Jean-Jacques Candelier

Séance en hémicycle du 6 avril 2013 à 21h30
Sécurisation de l'emploi — Article 12

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

La flexibilité qui est mise en avant ne se fait qu'aux dépens des salariés et jamais des dirigeants, des mandataires sociaux ni des actionnaires.

Loin de sécuriser l'emploi, la flexibilité est l'ennemie et le fossoyeur de l'emploi, contrairement à ce que voudrait faire croire le MEDEF auquel le Gouvernement emboîte le pas en affirmant que les chômeurs d'aujourd'hui sont les salariés de demain. En réalité, avec ce texte, les travailleurs d'aujourd'hui sont les précaires de demain. Plus il y a de flexibilité, plus il y a de chômage et de travailleurs pauvres, l'un va toujours avec l'autre. À chaque fois que les licenciements ont été facilités en France, le chômage y a augmenté.

Partout où la flexibilité a augmenté, le chômage a progressé, y compris dans les pays scandinaves pris à tort comme modèles. La mise en place de la prétendue « flexisécurité » a fait passer le Danemark d'un taux de chômage de 3 % à 7,8 %, la Finlande à 7,9 % et la Suède à 8,1 %, soit une augmentation moyenne de 3 % à 8 % du taux de chômage. C'est quand les salariés sont bien formés, bien traités et bien payés qu'ils sont plus compétitifs, pas quand ils sont flexibles !

Il existe une alternative, reconstruire le droit du travail pour garantir l'emploi, les salaires, l'état de droit dans les entreprises, la santé, l'hygiène, la sécurité sociale, les droits syndicaux et ceux des institutions représentatives du personnel.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion