Intervention de Jean-Louis Borloo

Séance en hémicycle du 10 avril 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Moralisation de la vie politique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Borloo :

Ma question s'adresse à M. le Premier ministre, dont je ne doute pas que, conformément à la tradition républicaine de notre maison, il voudra bien répondre à un président de groupe. (Applaudissements sur les bancs du groupe UDI et sur quelques bancs du groupe UMP.)

Je ne sais pas si vous mesurez, monsieur le Premier ministre, le traumatisme que nous vivons. Nous avons dans cette affaire – vous savez laquelle – été d'une extrême modération. Nous avons demandé une commission d'enquête parlementaire, non sur l'affaire elle-même mais sur l'action ou les dysfonctionnements de l'État, car la rumeur est un poison – ce n'est pas un acte d'accusation. J'ai par ailleurs proposé qu'elle soit présidée par le président de l'Assemblée nationale, qui ne m'a pas donné de réponse. La rumeur, je le répète, est le pire poison de notre République ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) J'aimerais que le président fasse respecter la discipline des deux côtés de l'hémicycle !

Vous souhaitez, monsieur le Premier ministre, rencontrer demain à Matignon les présidents des groupes parlementaires pour discuter de vos projets de loi. Je me demande quel est l'ordre du jour de cette réunion dès lors que le Président de la République, à l'issue du conseil des ministres, en a donné l'intégralité du programme. S'il s'agit d'une mise en scène, monsieur le Premier ministre, et si vous vous autorisez à considérer qu'un autre président de groupe ne serait pas même reçu, je ne me rendrai pas demain à Matignon, à moins que vous n'exprimiez vos regrets ! (Mesdames et messieurs les députés des groupes UDI et UMP se lèvent et applaudissent.)

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