Intervention de André Chassaigne

Séance en hémicycle du 11 avril 2013 à 21h45
Modernisation du régime des sections de commune — Article 4 sexies, amendement 45

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

On continue la boucle.

Première étape, on supprime les commissions syndicales, on en garde quelques dizaines. Même ces quelques dizaines de commissions syndicales qui arrivent à s'en sortir parce qu'il y a plus de vingt foyers, parce que le revenu cadastral est supérieur à 2000 euros, c'est trop de démocratie. On ne va tout de même pas laisser une commission syndicale gérer les biens ! On permet donc au conseil municipal de modifier le budget établi par la section sans même lui demander son avis. C'est la conception nouvelle de la démocratie ! Finalement, il y en a très peu, et elles deviennent quasiment des coquilles vides. Ce n'est pas beau ce que vous faites, parce que c'est très révélateur de la peur que les citoyens puissent émettre un avis sur leurs biens.

Quand le peuple vote mal, il faut changer le peuple, disait Bertolt Brecht. C'est un peu ce que vous faites en quelque sorte. Cela vous gêne qu'il puisse y avoir des échanges, des décisions collectives pour la gestion d'un bien. C'est scandaleux. Je ne sais pas comment on peut s'y habituer. Ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue, disait Simone de Beauvoir. C'est exactement ça.

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