Intervention de Sergio Coronado

Séance en hémicycle du 24 avril 2013 à 15h00
Fonctionnement de l'action du gouvernement et des services de l'État entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSergio Coronado :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, le mensonge du ministre du budget devant la représentation nationale et la France entière est d'une gravité sans précédent.

Ce qui est désormais appelé l'affaire Cahuzac met en lumière les liens étroits qui unissent depuis des années, de trop longues années, la finance, l'industrie et certains responsables politiques, dans des relations de pouvoir et d'argent teintées de conflits d'intérêts.

Cette affaire mérite une attention toute particulière de la part de la représentation nationale car elle semble jeter l'opprobre sur l'ensemble des élus et affaiblir de manière funeste la parole politique.

Les mesures prises par le Gouvernement pour lutter contre la fraude fiscale et les paradis fiscaux constituent un premier pas.

Je crois néanmoins, et cela ne vous surprendra pas de la part d'un écologiste, que, malheureusement, la Ve République, que la gauche a longtemps conspuée, est un régime sans réels contre-pouvoirs, où règne parfois l'irresponsabilité. Cette fois encore, comme ce fut souvent le cas dans le passé, c'est la presse qui a joué le rôle de contre-pouvoir. Nous pouvons donc nous féliciter du travail acharné, contre des vents souvent contraires, effectué par Mediapart.

La gestion de cette affaire par le Premier ministre et le Président de la République peut néanmoins être saluée à plusieurs égards. Les affaires sous les derniers quinquennats n'avaient pas fait l'objet de telles réactions, de telles démarches, ni d'annonces de moralisation de la vie publique.

La justice a pu faire son travail en toute indépendance ; c'est aussi cela le changement.

Les magistrats, en démocratie, doivent pouvoir mener l'enquête sans obstruction aucune de la part du pouvoir politique, sans injonctions, sans menaces. Cela marque un changement que le groupe écologiste veut ici saluer.

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