Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 24 avril 2013 à 15h00
Questions à mme la ministre des affaires sociales et de la santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Madame la ministre, je souhaite vous interroger sur la désertification médicale, sujet extrêmement prégnant pour beaucoup de parlementaires ; notre collègue Véronique Vasseur est d'ailleurs très impliquée sur ce dossier.

Le constat, nous le connaissons tous : cette désertification progresse, en milieu rural comme en milieu urbain.

Pourtant, le gouvernement précédent, comme votre gouvernement, a pris de nombreuses mesures incitatives pour éviter la formation de déserts médicaux. Force est de constater l'inefficacité de ces seules incitations, qu'il s'agisse de l'information des étudiants, des bourses d'études ou des contrats d'engagement de service public.

Chaque Français cotise à la sécurité sociale et détient de ce fait, me semble-t-il, un droit d'accès, dans les mêmes conditions, à des soins de qualité. Que l'on habite dans le 7e arrondissement de Paris ou en Corrèze, ce droit, à mes yeux, doit être identique pour les uns et pour les autres.

J'avais déposé, au nom du groupe UDI, une proposition de loi sous la précédente législature, et à nouveau il y a quelques mois, pour concilier le principe de la liberté d'exercice de la profession médicale et le droit constitutionnel des Français d'accès à la santé.

Toutefois, madame la ministre, certaines voix se sont exprimées au sein de votre majorité pour faire valoir que l'adoption de cette proposition de loi était prématurée puisque vous aviez proposé douze mesures pour lutter contre la désertification médicale.

Cela m'amène à ma première question : à quel degré d'avancement êtes-vous parvenue concernant ces mesures et à quelle échéance serez-vous en mesure de juger de leur efficacité ?

Deuxième question, sur le même thème : le Gouvernement est-il en accord avec sa majorité ? Je rappelle en effet que, lors de l'examen de la proposition de loi que j'avais déposée, de nombreuses voix s'étaient élevées dans cet hémicycle pour dire que, si les mesures du Gouvernement se révélaient inefficaces, il conviendrait de retenir les propositions du groupe UDI telles que je les avais formulées.

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