Intervention de Michèle Bonneton

Séance en hémicycle du 24 avril 2013 à 15h00
Questions à mme la ministre des affaires sociales et de la santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

Madame la ministre, ma question porte sur un sujet déjà évoqué par M. Vigier, sans doute à cause de sa gravité : elle concerne les déserts médicaux.

Une association de consommateur agréée publiait il y a quelque temps une étude très parlante qui s'appuyait sur une carte de France des déserts médicaux très explicite. Ce n'est donc pas faire de la surenchère que d'évoquer ce problème.

Le manque de médecins et plus généralement de professionnels de santé ainsi que les dépassements d'honoraires créent de véritables déserts médicaux en zone rurale, mais aussi dans certains quartiers urbains.

Dans les zones rurales, les collectivités locales consentent de gros efforts pour favoriser l'installation de médecins, d'infirmières, de kinésithérapeutes et de personnel médical en général par la mise à disposition de locaux et la création de structures permettant l'accueil de groupes médicaux et paramédicaux.

Cette absence de médecins s'avère préoccupante en cas d'urgence, lorsque seuls les pompiers peuvent intervenir et transporter le malade dans un hôpital parfois éloigné. Je connais des cas où la situation a été réellement dramatique dans ma circonscription. Je tiens cependant à rendre hommage aux pompiers, qui sont très présents et très dévoués sur le territoire. Ces difficultés sont, hélas, tout à fait récurrentes.

Au niveau national, quelques dispositions incitatives ont été prises ces dix dernières années par la majorité d'alors. Elles se sont révélées notoirement sans effet et n'ont pas permis de changer la situation.

Les premières mesures que vous avez prises, madame la ministre, vont dans le bon sens. Cependant, il est vraisemblable qu'elles ne suffiront pas compte tenu de l'urgence de la situation et de l'ampleur des manques. À titre d'exemple, je citerai plusieurs problèmes : l'éloignement des CHU – c'est une des raisons pour lesquelles les jeunes médecins rechignent à aller s'installer dans certaines zones –, le classement des territoires en zone fragile et le manque de médecins urgentistes ou de pompiers formés.

Aussi, je souhaiterais que vous informiez notre assemblée et l'ensemble des Français des dispositions nouvelles que le Gouvernement entend mettre en place pour inverser la tendance actuelle.

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