Intervention de Marisol Touraine

Séance en hémicycle du 24 avril 2013 à 15h00
Questions à mme la ministre des affaires sociales et de la santé

Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé :

Monsieur Gilles Lurton, vous parler de revoir l'ensemble de notre système de santé et soulignez la nécessité de restaurer la confiance dans l'hôpital public : je m'y attache et c'est une de mes priorités, mais je me concentrerai ici sur la question des urgences, d'autant plus importante que les services d'urgences constituent le premier point de contact de nos concitoyens avec l'hôpital public.

Pour toute une série de raisons – vous en avez évoqué certaines – la fréquentation des urgences augmente régulièrement d'environ 3 % par an, certains patients souhaitant, par exemple, avoir accès à des plateaux techniques concentrés dans les mêmes endroits.

Quoi qu'il en soit, nous devons trouver des solutions. Ces solutions se trouvent d'abord en amont. Il faut renforcer les pôles de santé de proximité et faire en sorte que la permanence des soins s'améliore, afin que nos concitoyens puissent consulter un professionnel en ville plutôt que de se rendre aux urgences si cela n'est pas absolument nécessaire.

Il faut ensuite s'attacher aux problèmes d'organisation interne. Il se peut que, dans certains endroits, manquent des postes et du personnel : une mission est chargée d'évaluer les besoins.

Enfin, se pose la question de l'aval, de l'endroit où vont les patients, une fois qu'ils n'ont plus besoin de rester aux urgences, où ils occupent des lits, ou des brancards dans les couloirs. C'est à mieux organiser les relations entre les services d'urgence et le reste de l'hôpital qu'il faut s'atteler, en créant notamment des gestionnaires de lits d'aval, pour que les professionnels de santé, médecins et infirmières, ne voient pas leur temps dévoré par la recherche de lits. Le professeur Carli, urgentiste, est en charge d'une mission sur ce point-là. Nous ferons des propositions.

Je tiens néanmoins à préciser, monsieur le député, que la question de l'Hôtel-Dieu est une question très particulière, qui n'a pas grand-chose à voir avec la situation des urgences en général.

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