Intervention de Patrick Ollier

Séance en hémicycle du 13 mai 2013 à 16h00
Déblocage exceptionnel de la participation et de l'intéressement — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Ollier :

Le refrain que vous nous opposez systématiquement, que j'ai entendu il y a quelques instants dans cet hémicycle et selon lequel intéressement et participation se substitueraient au salaire, est un faux débat. Ce n'est pas le bon combat.

Par ailleurs, Mme Lemorton et d'autres ont fait en commission des observations sur les incertitudes relatives au volume des montants débloqués en 2004, 2006 et 2008. Mais que l'Assemblée nationale utilise ses pouvoirs ! La réforme constitutionnelle de 2008 a créé les contrôles d'application de la loi. Que la commission se saisisse et fasse un contrôle d'application de la loi, vous aurez alors les résultats de l'opération.

Beaucoup ici connaissent l'attachement du groupe UMP à l'association capital-travail et à la participation voulues par le général de Gaulle et également proposées par Louis Vallon, Marcel Loichot et René Capitant. Nous y avons travaillé pendant des décennies. Rappelons les fondements de la participation, mise en oeuvre par le général de Gaulle et définie dès avril 1947 : « Faudra-t-il que nous demeurions dans cet état de malaise ruineux et exaspérant où les hommes qui travaillent ensemble à une même tâche opposent organiquement leurs intérêts et leurs sentiments ? Non ! La solution humaine est dans l'association digne et féconde de ceux qui mettraient en commun, à l'intérieur d'une même entreprise, soit leur travail, soit leur technique, soit leurs biens, et qui devraient s'en partager, à visage découvert et en honnêtes actionnaires, les bénéfices et les risques. »

Oui, monsieur le ministre, ce que nous voulons, nous les gaullistes et les membres de l'UMP, c'est associer capital et travail afin de remplacer les rapports de contrainte par des rapports de confiance dans les entreprises et faire en sorte que les hommes deviennent des partenaires de l'entreprise et non plus des adversaires. Cela dépasse largement la ligne budgétaire que vous exposez aujourd'hui en voulant, comme je l'ai dit tout à l'heure, rouvrir le coffre-fort.

Je n'évoquerai pas toutes les mesures que nous avons prises dès l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République

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