Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 15 mai 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Rôle de la france en europe

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Je vais vous donner un exemple, car vous êtes souvent dans l'ignorance et la petitesse des argumentations. (Exclamations sur les bancs des groupes UMP et UDI.) Le 23 mai, le Président de la République française est invité à Leipzig (« Ah ! » sur les bancs des groupes UMP et UDI) pour commémorer un événement historique : celui de la fondation d'un grand parti démocratique allemand, le Parti social-démocrate. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Mais par qui est-il invité ? Il est invité pour prendre la parole aux côtés du président de la République fédérale d'Allemagne, en présence de toutes les personnalités politiques du pays, y compris la Chancelière.

Nous n'avons pas la même conception que vous des rapports avec l'Allemagne. Nous avons une conception démocratique, pluraliste (Mêmes mouvements), où la confrontation n'est pas la première question, où c'est le débat, le dialogue qui sont la première exigence.

Vous verrez qu'à cette occasion le Président de la République prononcera un discours (Rires sur les bancs des groupes UMP et UDI) qui sera celui de l'engagement européen, mais aussi celui d'une ambition que nous devrions partager : la relance du projet européen pour le progrès économique, la croissance, l'emploi, mais aussi pour l'Europe sociale, l'Europe des libertés, l'Europe du progrès. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.) C'est cela que nous avons à faire ensemble, au-delà de vos petitesses ; je vous les laisse ! Nous sommes au rendez-vous de l'histoire. Si vous voulez y venir, vous êtes les bienvenus. Nous serons quant à nous présents. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP. – Huées sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

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