Intervention de Philippe Bies

Séance en hémicycle du 15 mai 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Sanctions européennes contre les pratiques commerciales chinoises

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Bies :

Madame la ministre du commerce extérieur, le Président de la République, dans son discours prononcé devant le Parlement européen à Strasbourg le 5 février dernier, rappelait combien l'Union européenne, si elle « s'honore d'être un grand marché, se défend mal face aux concurrences déloyales ». C'est d'ailleurs une raison de la défiance dont la construction européenne fait aujourd'hui l'objet.

Convaincre nos concitoyens des bienfaits possibles de l'Europe passe par une meilleure défense de nos propres intérêts, là où les autres grandes puissances économiques ne se gênent pas pour se protéger.

Notre majorité est pour le juste échange et la réciprocité. C'est le sens des positions que vous défendez, madame la ministre, auprès de nos partenaires européens et internationaux. C'est pourquoi nous apprécions l'initiative de la Commission européenne qui menace de sanctionner enfin les importations chinoises de panneaux solaires.

Faut-il rappeler que la Chine exporte chaque année pour 21 milliards d'euros de panneaux solaires ? L'Europe absorbe 80 % de ce volume, que les entreprises chinoises vendent à un prix inférieur à leur coût de production. C'est une façon d'éliminer toute concurrence sur le photovoltaïque et cela n'est pas acceptable.

Nous devons préserver la capacité d'innovation des entreprises européennes dans ce secteur potentiellement créateur de nombreux emplois pour nos concitoyens.

Madame la ministre, les taxes douanières proposées avoisineraient les 50 % et pourraient, comme la Commission l'a annoncé ce matin, concerner également le secteur des télécoms. Elles permettront à l'Union européenne de mieux faire respecter ses intérêts et d'inviter les entreprises chinoises à renouer avec des pratiques commerciales plus loyales. La mise en oeuvre de ce type de mesures est essentielle et elle participe aussi à l'expression de notre conviction européenne.

Pouvez-vous nous indiquer dans quel état d'esprit se situe la France sur ce dossier ?

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