Intervention de Yves Foulon

Séance en hémicycle du 15 mai 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Relations franco-allemandes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Foulon :

Monsieur le Premier ministre, c'est vous – même si vous avez quitté l'hémicycle – que je souhaite interroger sur l'amitié franco-allemande.

Mais d'abord, il faut se rendre à l'évidence : au bout d'un an, vous avez été incapable de fixer un cap et vous avez aujourd'hui – tout le monde le sait, les sondages l'attestent et on le clame dans les rues – perdu la confiance des Français.

Vous avez aussi perdu économiquement. Tous les jours, toutes les affirmations péremptoires du Président Hollande et de votre gouvernement, sur le chômage, les déficits, la croissance sont contredites par les faits – nous sommes d'ailleurs maintenant en récession. Et pour cause : la politique que vous menez nous envoie droit dans le mur !

Vous avez aussi, monsieur le Premier ministre, perdu socialement. Aucune des promesses particulièrement cyniques que le Président Hollande et votre gouvernement ont faites, que ce soit à propos de Petroplus ou de Florange, n'a été tenue.

Vous avez aussi perdu moralement. Tout le monde se souvient de la fameuse tirade du candidat Hollande, grand donneur de leçons. Aujourd'hui, avec l'affaire Cahuzac, c'est l'arroseur arrosé !

Vous avez finalement perdu tout court, et vous êtes en perdition puisque les Français vous ont retiré leur confiance.

Vous voilà maintenant perdu sur la scène européenne, notamment en ce qui concerne la relation franco-allemande.

Certains de vos amis de la majorité ici présents font beaucoup de dégâts. Vous en faites vous aussi, par vos déclarations qui abîment chaque jour un peu plus cette amitié et cette confiance réciproque entre nos deux peuples. Car nos amis allemands perdent de plus en plus confiance à cause d'un gouvernement français et de sa majorité toujours plus incohérents, incohérents parce qu'ils ne prennent jamais leurs responsabilités face à l'échec de leur idéologie politique et sont toujours d'accord pour dire que c'est la faute de l'autre.

Monsieur le Premier ministre, au bout d'un an de gouvernement, cessez de nous parler de l'héritage. Les échecs que connaît notre pays, ce sont vos échecs personnels. Certains disent vouloir passer la serpillière sur l'action de leurs prédécesseurs…

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