Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 16 mai 2013 à 15h00
Interdiction des licenciements boursiers et des suppressions d'emplois abusives — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, et le rêve d'une économie administrée a prouvé ses limites partout. Vous voudriez que chaque salarié bénéficie de la garantie de l'emploi à vie, sur un même site, dans une même entreprise ; c'est malheureusement parfaitement utopique !

Les entrepreneurs, dans leur majorité, ne licencient pas par plaisir, car cela correspond à la dégradation du niveau de l'activité. Le profit n'est pas un vice : il est en soi le moteur de l'entrepreneuriat. C'est la cupidité généralisée, le profit à tout prix qui en sont un.

Une nécessité économique repose sur la valeur ajoutée. Toute la question est de voir comment celle-ci est répartie entre la rémunération du travail, la rémunération du capital et la participation à la chose publique, c'est-à-dire les impôts et cotisations.

La tendance lourde de ces trois dernières décennies a été que la part revenant aux actionnaires et à l'État s'est accrue au détriment de celles des salariés. C'est là une autre réflexion, mais elle est évidemment liée à la précédente.

Je remarque enfin que vous reprenez des propositions que le Front National a toujours soutenues, comme le remboursement par les entreprises des aides publiques qu'elles auraient perçues pour l'embauche de salariés lorsqu'elles procèdent peu de temps après le déblocage des aides à des licenciements sans motif réel et sérieux.

Il est regrettable que, lorsque nous avons proposé ce type de mesures par voie d'amendement au sein de conseils régionaux, comme en Île-de-France, vos élus aient voté contre...

Ce texte traduit une inquiétude qui s'exprime au sein de la gauche communiste et qui soulève une contradiction. Elle fait partie d'une majorité qui a pour principale composante le parti socialiste, formation qui n'a jamais remis en cause le capitalisme, la domination du profit, la logique ultra-libérale, la soumission du politique aux forces de l'argent.

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