Intervention de Rémi Delatte

Séance en hémicycle du 21 mai 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Conséquences des inondations

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRémi Delatte :

Monsieur le Premier ministre, plusieurs départements de Bourgogne, de Champagne-Ardenne et d'Île-de-France sont frappés par d'importantes inondations. Les dégâts sont considérables, tant au niveau de l'habitat et des routes que des exploitations agricoles.

Permettez-moi d'abord de saluer le formidable élan de solidarité qui s'est formé dans nos campagnes autour des maires, des pompiers et des très nombreux bénévoles qui sont venus en aide aux populations éprouvées. La gravité de la situation se caractérise par l'ampleur et la durée des crues : ainsi, en Côte-d'Or, 20 000 hectares ont été ou sont encore sous l'eau.

S'agissant des productions agricoles, les pertes peuvent aller jusqu'à la destruction totale, avec des possibilités limitées de remise en culture à cette époque. Les répercussions sanitaires sur les productions céréalières, maraîchères et viticoles s'annoncent conséquentes. Quant à l'élevage, des effets sur la fertilité des troupeaux et la qualité de la production laitière sont à craindre.

Les trésoreries des exploitations agricoles seront lourdement affectées. Certaines filières agricoles seront pénalisées, y compris en matière d'emploi – je pense au Val de Saône qui approvisionne, aux mois de juillet et d'août, le marché français en pommes de terre primeur.

Au-delà de la décision attendue de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, nous demandons, monsieur le Premier ministre, que vous fassiez rapidement des annonces pour tous les départements sinistrés. Il convient notamment d'activer le fonds des calamités agricoles ; d'octroyer des avances de trésorerie et des allégements de charges pour accompagner les agriculteurs dans leurs remboursements d'emprunt et leurs cotisations sociales ; de maintenir l'ensemble des aides PAC et de suspendre certaines contraintes liées à l'entretien des jachères et des prairies.

Enfin, il est nécessaire de tirer les conséquences de telles catastrophes naturelles et de s'interroger sur les façons d'anticiper les risques par un entretien réaliste des cours d'eau et une urbanisation raisonnable des villes.

Les paysans ont dû accepter de recueillir sur leurs parcelles des excès d'eau : il est juste…

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