Intervention de Annie Genevard

Séance en hémicycle du 26 septembre 2012 à 15h00
Mobilisation du foncier public en faveur du logement et renforcement des obligations de production de logement social — Article 4, amendement 127

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Depuis deux jours que nous débattons, je suis frappée par la suspicion dont les maires sont l'objet. Comme beaucoup d'entre nous, je suis un maire, et, depuis deux jours, j'entends mettre en cause la fonction du maire. Dites-moi donc, dans cette décentralisation que vous appelez de vos voeux et que vous souhaitez voir se développer, quel échelon est plus décentralisateur que l'échelon municipal. Dites-le moi !

Je ne comprends pas pourquoi vous ne faites pas davantage confiance aux maires, qui ont en charge la population pour laquelle ils vont encourager la production de logements de quelque nature que ce soit. Les deux amendements adoptés la nuit dernière, l'un à une heure et demie du matin, l'autre à deux heures et quart, sans étude d'impact, sans concertation avec les associations de maires, traduisent cet état d'esprit.

Il n'y a pas logement plus difficile que celui des gens du voyage. En dépit des efforts que nous faisons, malgré les moyens que nous mobilisons, cette question est extrêmement difficile. C'est le tonneau des Danaïdes, c'est le rocher de Sisyphe, c'est tout à la fois ; tout est toujours à recommencer sur les aires d'accueil des gens du voyage.

S'il y a donc bien un type de logement qu'il faut intégrer dans le champ de l'article 55 de la loi SRU, ce sont les aires d'accueil des gens du voyage. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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