Intervention de Jean-Yves Le Déaut

Séance en hémicycle du 24 mai 2013 à 9h30
Projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche — Article 30, amendement 510

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

Aux questions de notre collègue Pascal Deguilhem, la ministre a apporté une réponse très claire ; et à entendre M. Hetzel, même s'il ne l'a pas dit clairement, on sent qu'il est globalement satisfait, lui aussi, de l'évolution de ce débat.

Ce que nous souhaitons tous, c'est que les universités aient plus de composantes à l'avenir qu'elles n'en ont aujourd'hui. Nous avons hérité d'une situation compliquée ; mais tout comme Pascal Deguilhem, je soutiens que les IUT sont nécessaires. Pour avoir été responsable régional, je peux vous assurer que nous nous tirerions une balle dans le pied si nous ne confortions pas le système des IUT, qui répartissent sur un territoire régional des compétences au niveau universitaire, et qui le font très bien.

Trois points sont importants dans ce texte : d'abord, il propose des regroupements de composantes ; ensuite, il donne un directeur à ces composantes ; enfin, un amendement du Gouvernement prévoit un dialogue de gestion avec les composantes, selon des modalités par décret, Mme la ministre vient de l'expliquer.

Il faut que l'université évolue et que de nouvelles composantes y entrent. J'ai souvent cité, en commission, l'exemple des écoles d'architecture : nous sommes l'un des rares pays au monde, si l'on excepte l'université de Strasbourg et une ou deux autres, où les écoles d'architecture, qui font très bien leur travail, ne sont pas dans les universités, au moment même où les problèmes d'architecture et les problèmes d'urbanisme, qui sont de nature différente, deviennent des enjeux majeurs pour notre société.

Il faut donc prévoir de manière fine le sort qui sera réservé aux IUT. Mme la ministre a ouvert une petite porte dans le sens de ce que je voudrais proposer : il faudrait que nous disposions, en dehors de nos trois instituts nationaux polytechniques, de puissants départements de technologie dans certaines de nos universités, à l'exemple de ce qui se fait dans d'autres pays. Et les IUT y auraient toute leur place.

L'avantage de l'université, c'est qu'elle peut, à tout moment, favoriser le dialogue avec ses composantes. Ma région compte huit des cent quinze IUT de France : je les ai visités et je me suis aperçu, au cours de mon travail, que le dialogue entre eux est encore insuffisant, et que c'est par l'université qu'on arrivera à le développer.

Ce que Mme la ministre vient de nous dire est satisfaisant et équilibré. Je l'ai vu au ton qu'a pris ce débat passionnant, et au fait, par exemple, que notre collègue Thierry Braillard ait retiré son amendement. Nous verrons bientôt le moment où l'on reconnaîtra aux IUT leur place dans les universités, de vraies universités nationales, qui permettront de développer l'enseignement supérieur et la recherche.

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