Intervention de Valérie Pecresse

Séance en hémicycle du 22 mai 2013 à 15h00
Projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

En 2007, nous avions fait un pari, celui de replacer l'université au centre : au centre des savoirs, au centre de l'enseignement supérieur, au centre de la recherche, au centre de l'innovation.

En 2007, nous avions décidé d'émanciper l'université de la tutelle trop pressante de l'État. Nous avions décidé de faire – enfin ! – confiance à la communauté universitaire, en dehors, je vous rassure, de toute espérance de soutien politique. Nous avions fait ce choix audacieux – certains, parmi nos amis politiques, le jugeaient même téméraire – parce ce qui était en jeu, c'était l'avenir de notre pays et, en premier lieu, celui de notre jeunesse.

Partout dans le monde, la maîtrise des connaissances scientifiques et la capacité à innover étaient devenues la clé des succès économiques et sociaux. Elles le sont toujours et, plus que jamais, partout dans le monde, les universités sont le creuset où se forgent ces mutations. Nos universités ne pouvaient pas rester à l'écart du monde. Il fallait réagir et leur donner les moyens de lutter enfin à armes égales avec leurs partenaires internationales.

La loi LRU a fait couler beaucoup d'encre, elle a bousculé des habitudes, elle a entraîné des contestations, mais l'important n'est pas là. Il fallait la faire : trop de pouvoirs avaient reculé face à la rue et face aux conservatismes, et la victime de ces renoncements, c'était toujours la même : l'étudiant. Par la faute de notre manque de courage politique, l'étudiant se trouvait privé des moyens de sa réussite dans une université abandonnée, pour avoir refusé de se réformer.

Cette spirale historique, nous l'avons brisée.

Pour la première fois depuis des dizaines d'années, grâce à la loi LRU et aux mesures engagées dès 2007, l'université est redevenue une priorité forte de l'action gouvernementale et un lieu d'attraction pour la jeunesse et pour la société.

Quelques chiffres suffisent à illustrer cette évidence. Entre 2007 et 2012, le budget des universités a augmenté en moyenne de 25 %, pour un total de 9 milliards d'euros ; 11 500 postes ont été créés depuis 2003…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion