Intervention de Valérie Pecresse

Séance en hémicycle du 22 mai 2013 à 15h00
Projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Vous reprenez d'ailleurs la majorité de ces dispositifs dans cette loi, et j'en suis très heureuse.

Car le fait est là : la politique que nous avons mise en oeuvre à partir de 2007 a permis à l'université de progresser.

Certes, certaines universités ont eu du mal à s'approprier les nouvelles compétences liées à l'autonomie et à faire face à de nouvelles et lourdes responsabilités. Mais au fond, deux solutions s'offraient à nous : réserver l'autonomie aux universités les plus puissantes, les mieux gérées ; ou l'offrir à toutes les universités, quitte à devoir aider davantage les plus fragiles.

Il y a deux attitudes dans la vie : la première consiste à porter toute sa vie son bébé dans les bras pour le tenir à l'écart des aléas du monde ; la seconde consiste à lui apprendre à marcher, quitte à prendre le risque qu'il trébuche ! Mais ensuite, évidemment, on l'aide à se relever pour le rendre autonome.

Oui, je le dis solennellement devant la représentation nationale, nous avons porté le projet d'une université debout, libre de ses choix. Vous, vous voulez la maintenir sous tutelle.

La politique que vous mettez en place depuis un an est un net retour en arrière.

Le changement, dites-vous, c'est maintenant. Eh bien oui : pour la première fois depuis dix ans, les moyens des universités reculent ! Et cela dans des proportions que l'on ne mesure pas encore clairement, car le Gouvernement refuse toujours de présenter au Parlement un budget rectificatif qui fasse toute la transparence sur l'état exact de la situation financière de l'État.

Alors, madame la ministre, je vous demande aujourd'hui de dire la vérité, toute la vérité, à la représentation nationale. Pouvez-vous nous dire ici et maintenant quel sera exactement le recul des moyens des universités en 2013 et en 2014 ? Aurez-vous ce courage ? Au-delà des Parlementaires, les universitaires et les étudiants ont le droit de le savoir.

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