Intervention de Jacques Myard

Séance en hémicycle du 23 mai 2013 à 9h30
Projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche — Article 2, amendements 22 31 296

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Je parle aussi allemand et je me suis mis à d'autres langues, comme l'arabe, qui est très belle, ou le chinois et le russe dont je maîtrise quelques rudiments – je ne le dis pas par vantardise, mais pour vous montrer que je suis bien conscient de la nécessité de s'ouvrir au monde. Il ne s'agit pas en effet de se replier sur soi. Je suis national, donc international, comme le rappelait d'ailleurs Blum. À cet égard d'ailleurs, je suis, depuis quelques jours, assailli par les médias anglo-saxons qui rigolent bien : qui sont ces Français, se demandent-ils en effet, qui ont honte de leur langue ? Si vous en doutiez, souvenez-vous alors, madame la ministre, des accords Blum-Byrnes. Je le rappelle pour ceux qui ne s'en souviendraient pas : ils ont été signés en 1946 alors que la France était en faillite et réclamait de l'argent aux Américains. Qu'ont imposé ces derniers en contrepartie ? Que leurs films soient projetés dans les salles françaises parce qu'ils savaient pouvoir s'appuyer sur leurs moyens culturels pour élaborer une stratégie d'influence. Et aujourd'hui, c'est nous qui nous mettons au service de cette influence !

Madame Buffet le disait à juste titre, il y a d'autres langues, mais je voudrais ici publiquement remercier la CGT qui a su faire perdurer la langue française dans tout le bloc soviétique.

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