Intervention de Gérard Charasse

Séance en hémicycle du 28 mai 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation en centrafrique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Charasse :

Monsieur le ministre des affaires étrangères, depuis le 22 mars dernier, la République centrafricaine connaît une période complexe, qui n'a rien des contours que laissaient entrevoir le cessez-le-feu et l'accord politique du 11 janvier, signé sous l'égide de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, qui prévoyait en effet la nomination d'un gouvernement d'union nationale et l'organisation d'élections anticipées.

Or, la transition qui a abouti au renversement du président Bozizé le 24 mars a fait des victimes parmi les forces africaines mais également livré la capitale au pillage et aux violences, capitale où nous comptons environ 1 250 ressortissants français, mais aussi de nombreux alliés et parents de citoyens français ou centrafricains résidant en France.

À la suite des réunions organisées en avril, un nouveau cadre de transition a été proposé. D'une durée de dix-huit mois, il doit aboutir à des élections générales. Le Premier ministre, désigné à la suite des accords de Libreville, reste en place et le chef des rebelles est désigné chef d'État de la transition par un Conseil national qui jouera le rôle d'organe législatif pendant cette période et élaborera une nouvelle constitution.

Cela dit, les informations qui nous proviennent de Bangui aujourd'hui sont inquiétantes car au-delà du cadre que je viens de décrire, il semble que les violences aient repris, en particulier contre les femmes qui manifestaient encore ce dimanche. Viols, mutilations, mariages forcés et recrutements d'enfants semblent d'ailleurs confirmés par la représentante spéciale de l'ONU en RCA.

Monsieur le ministre, pourriez-vous nous indiquer quelle sera, dans ce contexte, l'action de la France à la fois pour protéger ses ressortissants et leurs alliés et pour continuer d'accompagner la RCA dans ses efforts pour sortir de la crise ?

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