Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du 3 juin 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 7, amendements 103 170 291

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Mon amendement se veut souple : on n'y définit pas le socle, mais on dit en revanche à quoi il peut se référer. Ce faisant, nous garantissons la liberté du Conseil supérieur des programmes tout en offrant une orientation, un cadre. En outre, les compétences clés proposées par le Parlement européen sont plus larges que celles qui ont été définies jusque-là, notamment par le précédent gouvernement. Elles intègrent en particulier la notion d'« apprendre à apprendre », compétence à mes yeux fondamentale.

Remarquons au passage que cette expression « apprendre à apprendre » n'a rien d'une nouveauté : elle relevait même de l'évidence pour les cadres de l'école républicaine dès la fin du XIXe siècle.

Parmi bien d'autres exemples possibles, on peut citer cet extrait banal d'un rapport annuel de l'inspecteur d'académie de la Somme – département qui m'est cher – adressé au conseil général et au préfet il y a plus de cent vingt ans : « Aucun de nos maîtres n'ignore que le but de l'enseignement primaire est double. On veut d'abord, dans nos écoles, donner aux enfants les connaissances nécessaires à la vie moderne ; on veut ensuite cultiver l'intelligence de l'enfant de façon à la rendre forte, souple, capable de réflexions et d'efforts, apte à se gouverner, à travailler, à produire d'elle-même. En deux mots : on veut apprendre, et apprendre à apprendre. De ces deux tâches-là, la seconde est la plus importante. »

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