Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 4 juin 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 47, amendement 360

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Pourtant, les discussions que nous sommes en train d'avoir y ressemblent un peu.

Je poursuis : ainsi, pas moins de 98 % des communes de l'Ariège l'appliquent, 95 % de celles du Gers. Ces chiffres sont publics ; préparons donc nos débats.

Nous parvenons à une conclusion simple. Le passage aux quatre jours et demi ne relève pas uniquement de la richesse des communes, de leur potentiel fiscal ; il ne relève pas non plus d'une partition ville-campagne, mais d'autre chose – chacun aura le loisir de répondre à cette question.

Le Président de la République, pour encourager les communes souhaitant passer plus vite aux quatre jours et demi a évoqué un fonds d'amorçage : les termes sont clairs. Nous verrons comment la situation évolue l'année prochaine.

Reste que je souhaiterais que les mêmes qui, à un moment donné, ont mis en avant l'intérêt des élèves, conservent cette attitude et n'aient pas une approche purement comptable. Je suis d'ailleurs étonné de les voir inquiets des dépenses des collectivités locales. Quand l'État – et ce n'était pas le cas avec la précédente majorité – fait de l'école sa priorité, vous le lui reprochez aussi en lui reprochant d'être dispendieux. Il y a des choix à faire ; la politique, c'est choisir.

Au-delà de l'intérêt des élèves, auquel contribuent les collectivités locales – qui représentent 25 % de la dépense d'éducation –, il y a l'intérêt national. Je suis ministre de l'éducation nationale, pas des collectivités locales, pas du périscolaire ni non plus du budget.

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