Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 5 juin 2013 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Je me félicite des propositions n° 37, 38 et 39 concernant les relations entre Pôle emploi et les entreprises et en particulier du projet de portail internet. La loi de cohésion sociale de 2005 a supprimé l'obligation faite aux entreprises de notifier leurs postes vacants à l'ANPE de l'époque, devenue Pôle emploi. Étant issu d'une région sidérurgique dans laquelle les lycées professionnels étaient auparavant intégrés dans les entreprises, je constate que, dans ces métiers jugés dépassés et parfois décriés, 100 000 offres de recrutement de sidérurgistes et de métallurgistes restent insatisfaites en l'absence d'une formation adaptée des 400 à 500 000 demandeurs d'emploi recensés sur place. Je crois indispensable de rapprocher leurs demandes des offres des entreprises. Je ne partage pas le point de vue de M. Francis Vercamer sur l'assistanat. Il y a des demandeurs d'emploi qui sont sortis sans aucune formation de l'école. Le Gouvernement l'a compris. En mettant en place les contrats de génération, il engage des cercles vertueux d'échange entre les jeunes et les anciens. L'ouverture des emplois d'avenir au secteur marchand me paraît être une excellente initiative. Il ne faut pas opposer le public et le privé. Les maisons de l'insertion et de l'emploi me paraissent localement indispensables, même lorsqu'elles ne sont pas labellisées en raison de leur composante sociale. On ne retrouve pas un emploi sans un équilibre social auquel participent le logement et la santé, ce dont s'occupent aussi les maisons de l'emploi. Dans ma commune nous avons été obligés de rouvrir non pas les bains-douches mais un espace pour que des gens durablement désinserrés puissent se doucher et retrouver un peu de dignité.

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