Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 13 juin 2013 à 15h00
Déclaration du gouvernement en application de l'article 50-1 de la constitution sur l'immigration professionnelle et étudiante et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Si, d'après le proverbe, trop d'impôt, tue l'impôt, trop d'immigration, tue l'immigration, car la venue de l'étranger est alors perçue comme une menace.

Aux termes du rapport du Secrétariat général à l'immigration et à l'intégration : « l'immigration professionnelle est circonscrite en volume et bien encadrée ». La question qui se pose, quant à l'immigration professionnelle, n'est pas de savoir si elle est bien encadrée et circonscrite, mais bien d'analyser les pays d'origine et les causes de migration. Selon ce rapport, l'immigration étudiante et professionnelle ne constitue pas majoritairement une immigration définitive, mais bien une immigration de mobilité temporaire, contrairement à l'immigration familiale et humanitaire. Les chiffres sont, de ce point de vue, éloquents : l'immigration économique représente 9 % et l'immigration familiale 45 % des immigrés. Des millions de Français considèrent, aujourd'hui, que, s'il est tout à fait normal d'accueillir sur le territoire des étrangers dont les compétences ou le talent enrichissent notre économie, ce n'est pas un droit automatique et cela ne doit pas concurrencer des millions de chômeurs Français qui cherchent, eux aussi, à s'intégrer. J'espère qu'un jour nous aurons un débat sur la politique de regroupement familial, car cette politique a transformé des immigrants économiques et immigrés à demeure.

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