Intervention de Christian Jacob

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 15h00
Déclaration du gouvernement en application de l'article 50-1 de la constitution sur les nouvelles perspectives européennes et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Non, ils sont engagés. François Hollande a si peu obtenu qu'il a fini par déboussoler sa propre majorité : vous avez entendu les écologistes intervenir à cette tribune tout à l'heure ; vous avez entendu les communistes…

Pour autant, rien ne justifie le funambulisme politicien des ministres issus d'Europe Écologie Les Verts, accrochés comme des morts-de-faim à leurs strapontins ministériels. Quel manque de dignité et de conviction ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Protestations sur les bancs du groupe écologiste.) Rien ne le justifie, car il y va de la crédibilité de la France aux yeux de ses partenaires européens.Si la politique de François Hollande est contestée dans ce qui est censé être son propre camp, que vaut sa parole d'aujourd'hui et que vaudront ses engagements de demain ?

Ce traité a été déjà ratifié par treize états de l'Union européenne, dont neuf de la zone euro. La France est attendue, et le psychodrame qui se joue dans votre majorité parlementaire affaiblit notre pays en Europe. Votre majorité est déjà digne de la IVe République, où les combinaisons partisanes empêchaient de se retrouver sur l'essentiel ! Vous êtes d'ailleurs intervenu en ce sens, tout à l'heure, en rappelant votre présence aux différents congrès. Votre gouvernement dispose pourtant d'une majorité qui devrait vous conduire à rompre avec les Verts pour être fidèle à l'esprit de la Ve République. En refusant de constater vos désaccords sur un sujet aussi essentiel, vous avez pris un risque majeur pour l'avenir.

Monsieur le Premier ministre, vous n'en êtes qu'au premier jour de la première session ordinaire depuis votre prise de fonction. Qu'en sera-t-il dans quelques mois, le jour où vous devrez prendre des décisions courageuses ? Qu'est-ce qui nous assure que vous aurez ce courage et cette constance ? Rien. Car faut-il rappeler ici, monsieur le Premier ministre, que vous avez refusé de voter le Mécanisme européen de stabilité ?

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