Intervention de Bruno Le Maire

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 21h30
Déclaration du gouvernement en application de l'article 50-1 de la constitution sur les nouvelles perspectives européennes et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Maire :

Pour cela, monsieur le Premier ministre, ce traité n'est qu'un point de départ, un point de départ nécessaire, indispensable. Car ce n'est pas un traité pour l'austérité, c'est un traité pour la responsabilité en Europe. Aucun des États membres de la zone euro ne peut accepter que, parmi les dix-sept, il y en ait qui jouent le jeu de la discipline budgétaire tandis que d'autres ne le jouent pas.

Aucun des États ne peut accepter que des citoyens d'un État paient des impôts quand d'autres n'en paient pas et qu'il n'y a même pas de Trésor pour recouvrer les impôts.

Aucun des États européens ne peut accepter que certains citoyens paient pour les autres et que tous ne soient pas soumis à la même discipline budgétaire. Ce n'est pas l'austérité qui est en jeu dans ce traité, c'est la responsabilité.

Par ailleurs, ce traité garantit le maintien de notre souveraineté nationale. Car celle-ci n'est pas menacée, comme je l'entends dire parfois par les uns ou par les autres, par une Europe à laquelle nous participons. L'Europe, ce n'est pas les autres ; l'Europe, c'est nous. Et la souveraineté nationale n'est pas menacée aujourd'hui par une Europe à laquelle nous participons, elle est menacée par nos créanciers, par les marchés financiers, par l'accumulation de dettes qui nous empêchent de préserver notre liberté.

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